Vegas on aime...ou on aime pas!

Après quelques jours de road-trip (et après une randonnée difficile à Yosemite) j'ai adoré retrouver un confort digne de ce nom (et même plus) lors de mon séjour au Wynn! (j'ai payé mon séjour de mes propres deniers. J'ai profité d'une promotion sur booking.com pour m'offrir cette parenthèse luxueuse. Comment ça mon séjour aux States n'était pas sponso?). 

Bien à l'abri de la démesure et du mauvais goût (Vegas où l'on te distribue des coupons dans la rue...même si tu te promènes en couple...qui te permettent en cinq minutes chrono d'avoir une prostituée direct dans ton lit...chacun son truc...ou pas!) que j'ai pu observer dans les rues de Vegas (pardon si vous êtes fan de la ville) je m'y suis chouchoutée deux nuits et un jour et demi durant, avant de reprendre la route pour Zion National Park.

Au programme de cette escale 5* : du repos bien mérité (dans une chambre équivalente au double de la superficie de mon deux pièces parisien), un brunch pantagruélique (jamais vu un brunch aussi copieux à ce prix de ma vie de gourmande, et évidemment les calories ingurgitées à Vegas son restées à Vegas!), de la remise en forme en salle de fitness avec appareils dernier cris (sur lesquels se dandinaient de bien jolis garçons...et des bien moins beaux aussi), des séances de bronzage chic (au bord de la somptueuse piscine où se pavanaient des individus qui chantaient ce que leur criaient leurs écouteurs tout en sirotant de la bière contenue dans la poche à eau de leur sac de randonnée. La bière leur étant directement accessible du dos à la bouche via le tuyau plastique. Seriously?) et un peu de shopping (mais aucun jeton misé pour ma part!).

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Après Yosemite nous avons pris la route pour Death Valley. Passer d'un paysage verdoyant (nous avons eu la chance de séjourner loin du terrible incendie qui a ravagé une grosse partie du Parc...) à une nature lunaire (avec les températures sèches et quasi-suffocantes qui vont avec : 45 degrés cet après-midi là) est assez surprenant. 

Un orage nous pendait au nez lorsque nous sommes arrivés dans le magnifique écrin qu'est The Ranch à Furnace Creek. Sitôt déposés nos bagages dans notre charmant bungalow nous avons sauté dans 'notre' Chevy pour nous rendre à Badwater Basin non loin. Une tempête de sel est venue nous brûler légèrement la peau alors que nous venions de faire nos dernières photos. Je garde en mémoire cette lumière blanche et éblouissante d'avant cet orage qui approchait.

J'adore l'orage. J'aime le vent annonciateur de son arrivée. Dans le désert, par cette chaleur quasi-suffocante, j'ai savouré son action salvatrice. Sur la nature sur laquelle il a déversé la pluie. Il a fallu me sortir de la piscine, alors que grondait le tonnerre, ce soir-là.

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Voyager dans les parcs nationaux de l'ouest américain en compagnie d'un sportif féru de trail c'est l'assurance d'oublier ses Jimmy Choo pailletées au fond de sa valise (mais comptez sur moi pour les ressortir à Los Angeles next week hein!) au profit de sa bonne vieille paire de Merrell et ça, ça fait un bien (aux guibolles, au moral, toussa!) de DINGUE!

Evidemment je frimais moins il y a dix jours quand mon binôme m'a annoncé le programme de la randonnée du jour. La première et la plus difficile de toutes celles qu'il avait planifié pour notre voyage de trois semaines (j'étais prévenue!). A la découverte des parcs nationaux de l'ouest américain.

Sa tête quand, au fur et à mesure de notre longue, très longue marche (23 km environ / 9h) sous le soleil (35 degrés l'après-midi) au milieu de cette nature de rêve, il s'est rendu compte que peut-être, il avait sûrement misé trop haut pour notre première randonnée. Beaucoup beaucoup trop de dénivelé, un timing et de la grimpette / de la descente largement sous-estimées par les descriptions et les avis qu'il en avait lu sur le web, une équipière absolument pas entraînée à la marche longue en montagne, sous des températures qui grimpent vite.

Heureusement je suis relativement sportive (oui, la natation, ça aide pour l'endurance). Et surtout, lorsqu'il s'agit de rentrer coûte que coûte dormir bien au chaud sous la couette je suis la première à rassembler mes toutes toutes dernières forces pour venir à bout de ces putains de derniers cinq miles alors que mes jambes flageolent, mes genoux ne se plient plus, mes mollets se tordent de crampes, la douleur au bout de mes gros orteils me signale que mes ongles commencent à entrer dans la chair...

(Fraîche comme un gardon, toute contente , au départ des quatre premiers miles)

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